
Trad : J. Burko
Un titre bien poétique pour évoquer une réalité si cruelle, celle de la terreur stalinienne.
Dans les années 40, un petit Polonais de 8 ans raconte en chapitres courts, sa vie de déporté en Sibérie auprès de sa mère d’ascendance juive si tendre et belle. Son père militaire est interné au camp de travail. La faim, la délation, les arrestations, la mort, constituent leur quotidien.
Ce qui fait l’originalité et la beauté de ce récit, inspiré de l’ enfance de l’auteur, c’est le regard et les mots de l’enfant, qui aime tant sa mère, qui apprend des poèmes pour séduire la petite Tania, qui refuse le système de la délation, et continue à aimer la vie et sait dire la beauté comme l’horreur de façon si singulière. Magnifique.