
Pas facile de résumer ce riche roman, annoncé comme le premier d’une trilogie .
La narratrice doit rejoindre son fils entré à l’hôpital pour un coma éthylique ; l’occasion pour elle de réfléchir à sa relation à un enfant qu’elle a peu vu, car élevé par son père et sa deuxième épouse. Elle se penche sur sa lignée, remontant jusqu’à l’arrière grand père appelé « Ligne » car trouvé à 10 ans au bord de la rivière du même nom. Il deviendra patron du moulinage . Elle évoque l’évolution et les conditions de travail des ouvriers ; elle explore les relations des personnages avec l’eau et ses détours, avec les éléments naturels . Elle essaie de se défaire du poids de tous ces liens , de l’image de « mauvaise mère » qui l’accompagne .
Un roman intime , foisonnant , plus par les métaphores de l’eau et du travail du fil de soie, que par les actions .
Une très belle poésie de la nature .