
Les industriels ont fait tourner leurs usines à fond pendant la Grande Guerre, armement, aéronautique, et ont engrangé les profits. La reconversion n’est pas si évidente dans les années 20 et la variable d’ajustement, de toute évidence, est celle des salaires des ouvriers que les patrons décident de baisser de 10%. C’en est trop pour les ouvriers du Havre qui, après avoir connu l’enfer des tranchées, retrouvent les rapaces de l’exploitation capitaliste. Mobilisation générale, grève, la lutte des classes est implacable. Le patronat multiplie les provocations, soutenu par le pouvoir politique, l’armée et une bonne partie de la presse. Le conflit sera long, violent, et chacun devra se positionner dans cette lutte. Un roman noir, haletant, très joliment écrit.